Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 8 octobre 1919

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 8 octobre 1919
Créateur Appell, Paul (1855-1930)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1919-10-08
Contributeur Appell, Paul (1855-1930); Andoyer, Henri (1862-1929);
Identifiant O1919_1923_046
Format 18,2 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 8 octobre 1919.

Présidence de M. Andoyer

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

A propos de la détermination de la propagation du son dans l’air, M. Bigourdan indique qu’il s’est adressé à la Direction de l’Artillerie <Service technique St Thomas d’Aquin>. Il y a trouvé des personnes très désireuses de rendre service dans une recherche scientifique. La question lui a été posée de savoir sous quelle forme il désirait les explosifs. On lui a conseillé d’éviter [le tir du canon ?] et d’utiliser les explosions de projectiles chargés.

Monsieur Bigourdan ayant demandé des appareils qui avaient été employés pendant la guerre pour l’audition et l’enregistrement, il lui a été répondu qu’il trouverait ces appareils au service géographique et que celui-ci les lui prêterait. Le général Bourgeois dit que le Service géographique sera heureux de mettre ce matériel à la disposition des expérimentateurs. Il indique qu’on fait exploser des projectiles dans certaines régions et qu’il y aurait lieu d’utiliser ces explosions.

M. Bigourdan indique que, quoi qu’il soit un peu tard pour cette utilisation, on [mot barré] pourrait transporter les appareils. M. Picard indique que la vitesse du son dépend de l’état de l’atmosphère. M. Bigourdan dit qu’il s’agit moins de la vitesse que de la portée.

Le Général Bourgeois fait remarquer qu’il y aura diverses portées pour le son suivant qu’il s’agira de l’audition ou de l’enregistrement par les instruments. M. Hamy fait remarquer que l’audition serait à la limite un phénomène très délicat : on entend ce qu’en veut. M ; Deslandres dit qu’il faut s’attendre à des phénomènes très compliqués qui demanderont beaucoup de temps d’étude.

Le Colonel Férié [Ferrié], pour montrer les difficultés du problème, rappelle les expériences faites par le service hydrographique de la marine pour repérer exactement le plateau rocheux sous marin de Rochebonne, à environ 80 kilomètres de la côte de la Rochelle. On mettait sur la roche un explosif qu’on faisait exploser en même temps qu’on envoyait un signal de T.S.F. Connaissant la vitesse du son dans l’eau on déterminait ainsi la distance de la roche à 3 ou 4 points, et l’on avait un triangle ou un quadrilatère d’erreurs contenant la roche.

Le signal T.S.F. arrivait sans difficultés. De petites explosions s’entendaient très bien à 2 kil. Pour percevoir l’explosion à 80 kil. on mit [39 ?] charges très fortes ; on fût fort surpris de ne rien entendre. L’explication est que la profondeur de l’eau est d’au moins 40 mètres, que la température à la surface était de 21°, et au fond de 13° ; [barré : ou] la variation de vitesse du son <dans l’eau> étant d’environ 4m par degré, il y avait entre la surface et le fond une différence de 32 [m ?] de vitesse ; le [mot illisible] de l’onde s’inclinait de plus en plus et le son n’était pas perçu.

Le colonel Ferié pense que, dans l’air, il y aura des phénomènes analogues, plus compliqués encore.

Monsieur Bigourdan demande au Gal Bourgeois de vouloir bien lui faire donner [les indications ?] sur les appareils du service Géographique de l’Armée.

M. le Président propose que MM. Bigourdan, Général Bourgeois et Colonel Férié veuillent bien étudier la question.

Adopté.

Le Président parle du prix des publications du Bureau. Il donne connaissance de la copie d’une lettre adressée par M. Ducrot au Ministre. Il indique que l’Amiral Fournier l’a accompagné dans la visite qu’il a faite au sujet des relèvements des crédits au Directeur de l’Enseignement Supérieur. Le Directeur est tout à fait d’avis qu’il y a lieu de relever le prix <de vente> des publications conformément aux propositions de l’Imprimerie. Quant à la subvention il a indiqué que, pour cette année il serait bien difficile d’avoir un crédit supplémentaire. Il propose au prochain budget de doubler la subvention (budget de 1920), et de la porter à 20000 fr. Il a ajouté qu’il y avait lieu d’examiner de plus près les comptes de <M.> Ducrot et qu’il le ferait convoquer à cet effet au 4ème bureau. M. le Président dit qu’il a vu M. Ducrot après sa conversation avec le 4ème bureau et que M. Ducrot paraissait très satisfait.

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 8 oct 1919.

Présidence de M. Andoyer

[en marge : Suite]

[barré : Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.]

M. Picard dit que pour les Comptes Rendus il n’a pas eu la même impression. M. Ducrot a eu l’impudence d’insister sur une loi Fayot1 [Failliot] qui permet de rompre unilatéralement les contrats conclus avant la Guerre. Cela a mécontenté le Directeur.

Le Président dit qu’il y a déjà un avenant accepté par M. Ducrot et que celui-ci ne peut plus invoquer la loi Fayot.

M. Picard a des doutes sur ce point : il y a des circonstances nouvelles comme la loi de huit heures.

Le Président dit que, pour cette année, M. Ducrot [espère arriver ?]. Le Président lui a demandé un projet d’avenant ferme. M. Ducrot ne veut pas s’engager pour l’an prochain.

M. Bigourdan rappelle que le Général Bourgeois a parlé d’imprimeurs demandant moins que Gauthier-Villars.

Le Général Bourgeois indique l’imprimerie Maréchal, qui imprime très convenablement à des prix notablement inférieurs. [barré : Il] <Cet imprimeur> pourrait [avoir tout en formes ?], comme Gauthier-Villars. Il conviendrait de s’adresser à 2 ou 3 imprimeurs pour avoir leurs prix et pour faire une étude comparative.

Le Président parle de l’Imprimerie nationale qui est écartée.

M. Picard demande s’il n’est pas à craindre que le Bureau n’ait pas de publications cette année.

Le Président pense que non. M. Ducros a paru satisfait : il compte sur un supplément. Il a vu M. [barré : de] Labrousse au 4ème bureau : il a dit au Président qu’il était content et qu’il comptait sur un supplément cette année. Il veut bien continuer pour l’instant. Le Président lui a demandé un projet d’avenant.

M. Deslandres indique que cette année la Chambre ne peut pas refuser un crédit supplémentaire. L’an prochain elle pourra [supprimer ?] les publications

Le Président dit que les publications sont faites en vertu d’une loi.

La Séance est levée à 17 heures

Le Secrétaire Appell

 

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Andoyer, Henri (1862-1929)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 8 octobre 1919”, 1919-10-08, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 26 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6576

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