Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 7 mai 1924

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 7 MAI 1924.

Présidence de M. PICARD

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. BIGOURDAN annonce au Bureau que, conformément à l’autorisation qui lui a été donnée dans la précédente séance, il a remis, à la date du 6 Mai courant, la pendule 1338 Leroy à M. le Général FERRIÉ. La mention de cette remise au procès-verbal servira de décharge à M. BIGOURDAN.

M. FICHOT communique au Bureau les renseignements qu’il a recueillis auprès de M. ABRAHAM depuis la dernière séance. Les deux chronographes enregistreurs N^os 5 & 6, remis au Bureau le 30 Avril, ont bien été vérifiés par M. ABRAHAM après avoir reçu de la maison BEAUDOIN les quelques modifications dont une première vérification avait montré la nécessité. Ces instruments sont maintenant tous deux en parfait état de fonctionnement, avec la précision du millième de seconde, et peuvent être utilisés dès à présent. Quant aux 4 oscillographes appartenant au Bureau, et déposés au Laboratoire de l’Ecole Normale, M. ABRAHAM s’offre obligeamment à les faire transporter en tout lieu que le Bureau voudra bien lui indiquer. Il y a cependant doute sur la provenance d’un de ces instruments, qui est muni d’un numéro d’ordre ; au cas où l’enquête poursuivie attribuerait sa possession à un autre établissement, M. ABRAHAM tiendrait un autre oscillographe à la disposition du Bureau.

Le Bureau décide de prier M. ABRAHAM de faire déposer les 4 oscillographes au Bureau des Longitudes ; une marque d’identité sera apposée sur chacun de ces instruments, avant tout usage.

A la demande de M. BAILLAUD, les deux chronographes enregistreurs 5 & 6 seront confiés à l’Observatoire de Paris.

M. le Président appelle le Bureau à statuer sur la demande de la S.O.M. relative à l’appareil Favé. Le Bureau dispose actuellement d’un crédit de 39.000 francs et le total des dépenses engagées dépasse déjà 23.000 francs. En présence de cette situation, le Bureau est d’avis de surseoir à toute dépense ne présentant pas un caractère d’indiscutable urgence. En conséquence, la S.O.M. sera invitée à laisser provisoirement l’appareil Favé en son état actuel et à livrer cet appareil au Bureau des Longitudes après l’avoir muni d’une plaque de cuivre portant un numéro d’ordre.

M. ANDOYER fait part au Bureau d’une lettre qui lui a été adressée par M. EICHELBERGER directeur de l’American Ephemeris, ainsi qu’à tous les membres de la Commission des Ephémérides. Cette lettre propose à tous les Etats ayant adhéré à l’Union astronomique d’adopter sans plus attendre un nouveau Catalogue d’étoiles dont une [barré : position] <portion>, déjà publiée, est jointe à la lettre. La proposition de M. EICHELBERGER répond donc complètement aux préoccupations manifestées par certains membres du Bureau au cours de la précédente séance. Le dossier reçu par M. ANDOYER contient également les textes des réponses faites à cette proposition par divers Etats de l’Union. A la demande de M. ANDOYER, M. BAILLAUD accepte de faire traduire ces documents à l’Observatoire.

Après une courte discussion, le Bureau est d’avis d’accepter la proposition de M. EICHELBERGER ; ainsi que le fait observer M. BIGOURDAN, il conviendra alors d’emprunter également à l’American Ephemeris la valeur du temps sidéral à midi moyen. Toutes ces modifications ne pourront d’ailleurs avoir d’effet avant l’année 1928 et seront vraisemblablement confirmées d’ici là par la réunion que doit tenir l’Union astronomique à Cambridge, en Juillet 1925.

M. BIGOURDAN communique au Bureau le résultat de ses recherches sur les divergences maintes fois signalées dans les heures d’envoi des signaux horaires. Maintenant que la pendulette émettrice est installée à l’Observatoire, les intervalles des signaux peuvent être déterminés, soit par l’observateur qui reçoit ces signaux, en opérant de la manière habituelle, soit encore à l’Observatoire où la marche de la pendulette est régulièrement suivie. Or la différence n’a jamais dépassé 0^s,02 ; ce n’est donc pas là qu’il faut chercher la cause des divergences.

M. DESLANDRES a été avisé par le Bureau Astronomique international que les Norvégiens avaient manifesté l’intention de ne plus verser de contribution nouvelle si toutes les nations n’étaient admises dans l’Union.

M. le Président rappelle à ce sujet que le point de vue français, approuvé par le Gouvernement, a toujours été qu’il ne saurait être question d’admettre les allemands, tant que ceux-ci ne feront pas partie de la Société des Nations. C’est la thèse que soutiendra M. PICARD à la prochaine réunion que doit tenir à Paris le Comité exécutif du [barré : Bureau] <Conseil> international des Recherches.

M. LALLEMAND annonce au Bureau que les Danois viennent d’adhérer à l’Union géodésique et Géophysique. Il transmet également une réclamation de M. STROOBANT, qui n’a pas encore reçu depuis son élection comme membre correspondant l’exemplaire de l’Annuaire qui lui était destiné. Des mesures seront prises pour donner satisfaction à M. STROOBANT.

La Séance est levée à 16 heures 45.

E. Fichot