Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du mercredi 18 avril 1928

Bureau des Longitudes

Procès-verbal de la Séance du mercredi 18 avril 1928.

Présidence de M. Jobin

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le BUREAU prend connaissance de trois lettres, demandant des envois et échanges de publications de la part des Etablissements suivants :

1°- Institut géophysique d’Odessa ;

2°- Institut de recherches physiques et chimiques de Tokyo ;

3°- New York, State Library, à Albany.

Le BUREAU décide de répondre favorablement à ces demandes.

Un Membre du Bureau signale qu’à la suite de la réunion de l’Union astronomique internationale, à Leyde, au mois de juillet 1928, aura lieu à Heidelberg, une réunion de [barré : “] l’ “Astronomische Gesellschaft”, à laquelle les astronomes français sont conviés.

Devront-ils s’y rendre ?

A ce propos, M. HAMY rappelle qu’étant Président de la Commission des instruments astronomiques de l’Union astronomique internationale, il a été dans l’obligation d’inviter un savant allemand, M. Hartmann, à faire partie de cette Commission, et <une fois nommé,> celui-ci a refusé.

Le GÉNÉRAL PERRIER observe qu’aux termes des Statuts de l’Union, M. Hartmann¹, appartenant à un Pays non adhérent, ne peut, à aucun titre, faire partie d’une Commission, ni même être appelé à prendre part à des délibérations d’une Commission avec voix consultative.

Le BUREAU décide d’examiner à nouveau la question, en présence de M. Picard.

M. BIGOURDAN [barré : signale] <remarque> dans le n° 5556, [barré : du 2 avril] des “Astronomische Nachrichten”, le décès de M. Wanach, de l’Institut géodésique de Potsdam, mort le 2 avril dernier, à l’âge de 61 ans.

Il signale <aussi> dans le n° [barré : 2] du “Journal des Observateurs”, du 15 février 1928, un [barré : publication] <Mémoire> très intéressant de M. Lagarde : “Formules et tables pour faciliter l’emploi des catalogues photographiques en coordonnées rectilignes”.

LE BUREAU est unanime à féliciter M. [barré : Bigourdan] <Lagarde> de son très utile travail.

M. JOBIN donne lecture d’un Rapport <de M. Couder> “Sur l’examen de deux objectifs de 25 cm.”, l’un, visuel, l’autre, photographique, faisant partie de l’équatorial appartenant à la Faculté des Sciences de l’Université de Paris, qu’il est question d’utiliser pour l’éclipse total [sic] de soleil de 1929. (Rapport ci-joint.)

M. JOBIN présente, à propos du Rapport de M. Couder, les observations suivantes :

copier les observations de M. Jobin

A la suite d’un échange de vues entre MM. HAMY, JOBIN et BIGOURDAN, M. HAMY conclut qu’on devrait donner toute liberté à M. Couder pour faire ce qu’il jugera le mieux.

M. DESLANDRES a vu récemment M. Couder, qui, en ce moment, fatigué, demande un délai de 2 ou 3 mois avant de commencer le travail. Il est également d’avis de donner à M. Couder toute latitude.

<Le Bureau approuve la proposition de MM. Hamy et Deslandres.>

[barré : M. DESLANDRES se félicite des grands services que rend à l’Observatoire de Paris le Laboratoire d’Optique dirigé par M. Couder.

M. JOBIN fait toute réserve sur la réalité des services que peuvent rendre dans des établissements officiels, des laboratoires faisant concurrence à l’industrie privée. Il tient à rappeler que trois ouvriers, dont un contremaître, ont quitté ses ateliers, engagés par M. Ritchey.]

M. BIGOURDAN dégage entièrement sa responsabilité au sujet des résultats que produira la retouche des objectifs, par M. Couder.

MM. HAMY et JOBIN font observer que M. Couder étant appointé par M. Dina, les intérêts de l’Etat ne sont [barré : pas] guère en jeu, et seul, M. Andoyer aurait le droit de faire des réserves au nom de la Faculté des Sciences à qui appartient l’instrument.

M. BIGOURDAN observe que par suite de l’ [barré : utilisation] <installation> du laboratoire de M. Ritchey, il n’a pu continuer ses études relatives au pendule libre de 4 mètres de long.

Une courte discussion s’engage à propos du grave accident survenu au miroir cloisonné fabriqué par M. Ritchey.

Le Général FERRIÉ assure qu’il y a eu, dans le cas présent, une maladresse, mais il se rallie à l’opinion de M. [barré : Deslandres] <DESLANDRES>, que les tentatives de M. Ritchey n’en sont pas moins du plus haut intérêt.

M. JOBIN est d’avis qu’au lieu de rechercher, pour fabriquer des miroirs, des systèmes de faible coefficient de [barré : la] dilatation, il vaudrait mieux en employer qui aient surtout une forte conductibilité.

M. BIGOURDAN déplore que les instruments et appareils ayant servi autrefois pour l’établissement du Système métrique aient été déplacés sans soin, de la pièce où ils étaient déposés à l’Observatoire. Il émet le vœu qu’un recensement en soit fait de manière à constater leur existence, et même, qu’un Rapport sur leur état soit publié. Il est indispensable qu’ils soient traités avec le respect qui leur est dû.

P. Le Secrétaire,

Général Perrier