Procès-verbal de la séance du 24 juin 1807

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du 24 juin 1807

M. Biot lit une lettre de M. [barré : Arago] Vacaro. Le Mystique va être désarmé jusqu'au moment où les commissaires auront de nouveau besoin de ce bâtiment.

On s'occupe de la question des fonds nécessaires pour la continuation de la méridienne en Espagne. M. Biot est invité à faire un mémoire des dépenses et MM. Laplace et Fleurieu le remettront au ministre.

M. de Fleurieu offre pour la bibliothèque un exemplaire des observations de Wolf [barré : Berlin 1785] faite depuis 1774 jusqu'à 1784 à Dantzig, à Varsovie et à Dischaw___(Dirchaw)__ > [Dessau]__.

M. Delambre fait son rapport sur le mémoire concernant une nouvelle édition grecque de l'Almageste de Ptolémée ; il pense qu'en attendant cette édition, qui ne pourrait paraître de longtemps, on pourrait s'attacher à vérifier d'après les manuscrits indiqués les passages qui contiennent des observations pour les tables, ou les vérifier par le calcul trigonométrique ; et l'on pourra donner aux astronomes l'édition dont ils ont vraiment besoin.

M. Delambre présente de la part de M. Henri une petite table de longitudes et latitudes de plusieurs villes du Bas-Rhin et de l'Helvétie.

Il présente en même temps des formules du même astronome pour calculer les longitudes, latitudes apparentes et le demi-diamètre apparent de la lune. Ces formules sont élégantes mais un peu longues à calculer, et elles sont inutilement embarrassées de règles pour décider la formation et l'espèce de l'inconnue. Ces formules sont connues pour la plupart, il y en a deux qui ont été données par Lexell. Celle qui paraît être nouvelle et appartient à M. Henri sert à trouver la troisième inconnue d'un triangle quand on a calculé les deux premières par les analogies de Neper.

M. de Prony présente un modèle de son nouveau micromètre, avec lequel on peut exécuter toutes les opérations de longimétrie sans mesurer de base ; en prenant pour objet une longueur de 2 mètres, il n'a jamais trouvé sur la distance plus d'un [barré : millième] centième d'erreur. Il annonce qu'à la séance prochaine, il présentera le vrai micromètre avec la lunette à laquelle il est adapté.