Séance du mercredi 30 août 1826

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du mercredi 30 août 1826

On lit le procès-verbal de la précédente séance : la rédaction en est adoptée.

On parle de la comète découverte dans l'Eridan par MM. Pons et Gambart. Ce dernier a tenté d'en déterminer une orbite parabolique à l'aide de trois observations faites par M. Pons pendant trois jours consécutifs ; mais cette première approximation n'a pas conduit à des éléments assez certains pour être présentés avec quelque confiance.

M. Bouvard a vu la comète ce matin vers les 3 heures. Elle est très petite et ne présente aucune apparence de queue ni de noyau.

M. Quételet, astronome, est introduit à la séance : il présente le plan de l'observatoire que le gouvernement des Pays-Bas doit faire construire à Bruxelles et dont la direction lui est confiée. M. Quételet en explique toutes les parties et sollicite les conseils des membres du Bureau.

On reçoit pendant la séance une lettre de MM. Didot, en date de ce jour, qui réclament de nouveau le manuscrit des tables logarithmiques déposé dans la bibliothèque de l'Observatoire. MM. Didot redemandent ce manuscrit comme étant leur propriété et afin de pouvoir continuer l'impression des tables ; mais ils ajoutent que connaissant toute l'importance qu'il y a de conserver un si précieux dépôt, ils apporteront un grand soin à sa conservation. Le Bureau arrête qu'avant de répondre à leur réclamation, il est nécessaire d'examiner des titres que M. de Prony doit communiquer à la prochaine séance.

M. Bouvard lit une lettre de M. South qui lui donne quelques détails sur les difficultés qu'il éprouve pour entrer en possession du terrain sur lequel il veut élever un observatoire, dans un des parcs royaux de Londres. Il annonce en même temps qu'il envoie plusieurs exemplaires d'un mémoire Sur la comparaison des tables du soleil avec les observations, et qui sont destinés à plusieurs membres du Bureau.

M. Quételet annonce qu'il s'est associé quelques professeurs belges et plusieurs de ses élèves pour entreprendre des observations relatives à la nature des météores connus sous le nom d'étoiles-filantes [sic]. Les observateurs sont répartis dans les villes de Bruxelles, Lille, Gand et Louvain. M. Quételet expose la manière dont se font les observations et donne une idée de la méthode de calcul qu'il emploie pour déterminer la hauteur et la vitesse de ces météores. Les applications qu'il a déjà eu l'occasion de faire de sa méthode montrent qu'un grand nombre d'étoiles-filantes occupent les régions de 17 à 20 lieues d'élévation, et qu'elles y sont animées d'une vitesse d'environ 5 lieues par seconde. Ces résultats s'accordent généralement avec ceux de M. Brandes et d'autres observateurs de l'Allemagne ont trouvé par d'autres moyens.