Séance du mercredi 21 octobre 1829

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Séance du mercredi 21 octobre 1829

On lit le procès-verbal de la précédente séance ; sa rédaction est adoptée.

M. Bouvard présente l'état d'une demande de fonds qu'il va adresser au ministre.

La dernière occultation d'Aldébaran a été observée. MM. South, Mathieu, <Nicollet,> Savary et Arago ont vu l'étoile sur le disque de la lune pendant 1'' à 1,5'' de temps. MM. Bouvard et Damoiseau n'ont pas aperçu ce phénomène ; [barré : pour M. Bouvard, la disparition a eu lieu immédiatement après le moment où l'image de l'étoile fût venue toucher le disque apparent] le bord de la lune était très ondulant. L'occultation a été observée à Londres ; on y a vu l'étoile sur la lune pendant cinq secondes.

M. South a fait l'acquisition de la grande lunette de Cauchoix dont il s'était servi pour observer l'occultation d'Aldébaran.

A l'occasion des distances de la lune aux planètes qu'on désire insérer dans la Connaissance des tems, un membre représente qu'il serait peut-être convenable de procéder au remplacement du secrétaire. Il ajoute que si le choix du Bureau portait sur [barré : M. Damoiseau] M. Largeteau qui sollicite cet emploi, on pourrait le charger des nouveaux calculs. M. Largeteau a déclaré qu'il renoncerait à la place dont il est pourvu au Dépôt de la Guerre.

Le Bureau décide à l'unanimité que la nomination du secrétaire aura lieu mercredi prochain.

Le Bureau s'occupe de quelques changements à faire à la Connaissance des tems ; après une discussion approfondie, il arrête que les longitudes du soleil et de la lune seront calculées désormais en temps moyen, et qu'on les donnera en dixièmes de seconde de degré ; que la distance de l'équinoxe du soleil et l'équation du temps renfermeront à l'avenir les centièmes de seconde ; que les déclinaisons du soleil et de la lune seront également imprimées en centièmes de seconde ; qu'enfin dans la parallaxe de la lune et dans son diamètre, on tiendra compte des dixièmes de seconde.

Pour les distances des planètes à la lune, on se bornera à donner les secondes entières, une plus grande précision étant illusoire et d'ailleurs tout à fait inutile aux marins à qui ces distances sont destinées.