Séance du 20 octobre 1808

Séance du 20 octobre 1808

La séance qui devait avoir lieu hier 19 a été remise à aujourd'hui [barré : à cause de l'assemblée du Sénat / <de l'Ecole polytechnique>] en vertu de l'arrêté pris dans l'assemblée du 12.

M. Biot dépose le registre des observations qu'il a faites en société à M. Mathieu [sic] sur le pendule à Bordeaux, Figeac et Clermont.

M. Biot rend compte des expériences qu'il a faites dans le nouvel aqueduc de la rue Saint-Denis. MM. Biot et Martin étaient chacun avec leurs chronomètres aux deux extrémités d'une suite de tuyaux de la longueur de 616 pieds. Les sons les plus faibles s'entendaient d'un bout à l'autre ; on entendait la voix même quand l'observateur partait à trois ou quatre mètres de l'orifice. Un timbre était attaché à un anneau du même diamètre que l'intérieur du tuyau. On distinguait deux sons, l'un transmis par l'air renfermé dans le tuyau, et l'autre transmis par les parois du métal ; ce dernier précédait l'autre de 0,6''. Si l'on calcule le temps que le son doit employer à parcourir la longueur du cylindre compris dans le tuyau, on trouve 0,597'', d'où il résulte que la transmission du son par le métal n'est pas de 0,1'', peut-être pas même de 0,01''. On essaya des pétards, des pistolets, [barré : tous les bruits] ; le son était toujours affaibli. Un coup de pistolet tiré à un bout éteint une chandelle et entraîne des papiers placés à l'autre bout.

M. Delambre dépose les 6 premiers cahiers du journal de M. de Zach et la reconnaissance du libraire qui a reçu la souscription ; elle est de 27 francs.

M. de Prony démontre la construction et les usages de sa lunette magnétique.

[Etaient présents : Burckhardt, Bougainville, Buache, Lefrançais, Laplace, Messier, Poisson, Biot, Prony, Caroché, Lagrange, Delambre, Arago [par Bouvard], Bouvard. « Arrêté à 14 », signé : Bouvard président.]