Séance du 24 juin

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du 24 juin 1835

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit : 1° de l'académie des sciences de Berlin deux cartes célestes pour les 12^ème et 23^ème heures d'AD et les cahiers du catalogue qui y correspondent ; 2° les numéros 276 et 277 des Astronomische Nachrichten.

On reprend la discussion sur les moyens de juger les chronomètres.

Le Bureau arrête que les comparaisons des chronomètres ne commenceront à être comptées que le 5^ème jour après le dépôt, afin que leurs marches aient le temps de se régulariser après qu'ils ont été remis en mouvement.

On prendra une première épreuve de 3 mois en partant de ce 5^ème jour après le dépôt ; puis une seconde également de trois mois à partir de la fin du premier mois écoulé depuis les premières comparaisons ; et les épreuves trimestrielles se succèderont ainsi pendant toute la durée de l'intervalle de temps consacré aux comparaisons, lequel sera de douze mois.

Le dépôt devra avoir lieu 5 jours au moins avant la fin d'avril, afin que le concours commence le 1^er mai.

Pour chaque épreuve, après avoir déterminé la marche moyenne des dix premiers jours, on calculera, dans l'hypothèse que cette marche reste constante, l'avance ou le retard du chronomètre sur le temps moyen au bout de trois mois. Cette avance ou ce retard comparé à ce qu'indiquent les observations directes donnera l'erreur de l'épreuve.

M. Poisson pense qu'il serait utile de faire cette comparaison, non seulement pour le 90^ème jour, mais encore pour les 5 jours précédents et les 5 jours suivants, afin d'avoir une moyenne plus probable. Cette méthode, qui augmenterait sensiblement le calcul, ne paraît pas d'une absolue nécessité, d'autant plus que dans l'usage ordinaire des chronomètres pour la détermination des longitudes, usage dont on tend à rapprocher l'épreuve autant que possible, ce n'est que des observations du premier jour dont on se sert.

M. Freycinet demande s'il ne serait pas convenable de fixer une limite pour les erreurs de chaque épreuve, au-delà de laquelle un chronomètre ne serait plus admissible. Il est reconnu qu'il sera nécessaire de fixer une telle limite. Mais il faudra pour cela examiner les marches de différents chronomètres.

On agite la question de savoir si pour assigner le rang de chaque chronomètre, on devra faire la somme des erreurs des dix épreuves trimestrielles divisée par dix, ce qui donnerait l'épreuve moyenne ; ou la somme des carrés de ces mêmes erreurs. Cette discussion sera reprise dans la prochaine séance.

[Brouillon de Biot, barré : On ne prendra la marche qu'après 5 jours. On prendra une épreuve de trois mois en partant du 5^e jour après le dépôt, puis une seconde également de trois mois à partir de la fin du premier mois écoulé depuis les premières comparaisons et les épreuves trimestrielles se succèderont aussi pendant toute la durée de l'intervalle de temps consacré aux comparaisons, lequel sera de douze mois. Ce dépôt devra avoir lieu au mois de mai. On prendra par chronomètre la somme des neuf erreurs trimestrielles et cette somme divisée par neuf règlera par sa petitesse le rang de mérite de chaque chronomètre.]