Séance du 1er juillet

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du mercredi 1^er juillet 1835

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit deux exemplaires du premier volume des observations astronomiques faites à Modène par M. Bianchi, et les numéros 276 et 277 du journal de M. Schumacher.

M. Biot lit une Analyse des ouvrages originaux de Napier relatifs à l'invention des logarithmes. Le Bureau arrête que ce travail, qui renferme une discussion très détaillée sur la méthode employée par Napier pour construire ses tables, sera imprimé dans les additions de la Connaissance des tems.

On reprend la discussion sur la marche des chronomètres.

M. Poisson pense que l'on ne doit pas se borner au calcul de l'erreur de longitude pour le 90^e jour. Il désire qu'on fasse aussi la même épreuve pour les deux jours qui précèdent et les deux jours qui suivent le 90^e jour. On fait remarquer qu'on serait entraîné par là dans de bien longs calculs.

On traite la question du classement des chronomètres par ordre de bonté après les épreuves d'un an. Il s'agit de savoir si l'on prendra la somme des dix erreurs de longitude sans égard aux signes, ou bien la somme des carrés des erreurs. Après une longue discussion, on arrête à la majorité de huit voix contre trois que l'on prendra la moyenne arithmétique des dix erreurs de longitude. [Vote dans la marge : Moyenne arithmétique : Mathieu, Poisson, Damoiseau, Arago, Daussy, Lefrançais, Lerebours, Bouvard. Moindres carrés : Prony, Freycinet, Biot. »]

On ajourne la question sur la fixation de l'erreur extrême qui fera rejeter un chronomètre.

Le général Dariule, commandant de la place de Paris, a fait demander à M. Damoiseau des renseignements sur l'observatoire de l'Ecole militaire. Il paraît que l'on veut réclamer le local dans lequel il se trouve pour en faire des logements. Cet observatoire est actuellement dans un grand état de délabrement. Sa restauration entraînerait dans de grandes dépenses.