Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 1er juillet 1840

Titre Séance du 1er juillet 1840
Créateur inconnu
Contexte Registre 1827-1844 (copies)
Date 1840-07-01
Identifiant C1827_1844_645
Relation O1829_1843_601
Format 24,5 x 38,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

 

Séance du 1er juillet 1840

 

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

M. le ministre de l'Instruction publique transmet un tableau dans lequel M. Deribier compare les observations météorologiques qu'il a faites à Cheissac (Cantal) aux observations de Paris.

M. Deribier demande communication des moyennes des observations de Paris postérieures à celles qu'il a comparées.

On répondra à M. Deribier qu'il trouvera dans les Comptes rendus adressés à chaque chef-lieu de département les nombres dont il a besoin.

M. Arago reprend une question soulevée par M. Biot dans la dernière séance. L'œil se fatigue-t-il ou non dans les points de la rétine où les phénomènes de diffraction produisent des bandes noires ? Pour résoudre cette question, M. Arago s'est rappelé d'anciennes expériences qu'il avait faites. Quand la lumière est un peu vive, l'œil conserve après qu'il est fermé l'impression des images qu'il avait reçues. Tout se réduit donc à produire un phénomène de diffraction avec une lumière très intense. Or, la réflexion du soleil sur une boule donne une image semblable à une étoile, mais infiniment plus vive. Qu'on regarde cette image avec une lunette dont l'objectif est rétréci par un bouchon percé, et on aura une image circulaire, dilatée et bien terminée ; en enfonçant convenablement l'oculaire, on fera bientôt naître au centre de cette image dilatée un cercle noir. Il est facile de vérifier si l'œil conserve l'impression de cette image et du cercle noir central. Si, comme l'a observé M. Arago, le noir central persiste, une fois l'œil fermé et sans qu'on l'ait pressé, l'œil ne s'est pas fatigué dans ce point. Ajoutons que l'on ne pourrait pas employer une étoile qui se déplacerait sur la rétine. L'image réfléchie du soleil sur la boule ne se déplace pas.

Or, dans le centre, il y avait des rayons lumineux ; seulement ces rayons se sont détruits.

C'est par la durée des impressions que se manifeste la fatigue de la rétine. De là les spectres oculaires.

Il n'y a pas de spectre au centre, dans l'image de l'étoile artificielle. M. Biot demande si, de quelque manière que l'on conçoive les phénomènes lumineux, la destruction qui a lieu dans l'œil pendant qu'il reçoit la lumière ne peut pas avoir également lieu après qu'il a cessé de la recevoir.

M. Arago parle d'un baromètre qu'il a imaginé depuis longtemps et qu'il a prié M. Gambey d'exécuter. Ce baromètre se compose de trois tubes ; les deux tubes inférieurs seront en fer, le troisième en verre ; ces tubes se visseront l'un sur l'autre. Le tube intermédiaire pourra être supprimé dans les grandes hauteurs.

La cuvette contiendra trois pointes à trois hauteurs différentes.

On versera le mercure au moment de l'observation. Il n'a pas besoin d'être bouilli.

Après avoir fait l'observation, le mercure dans la cuvette atteignant la première pointe, on en fait une seconde en agrandissant la chambre, le mercure dans la cuvette n'étant plus qu'au niveau de la seconde pointe ; puis comme vérification, une troisième observation est faite, le niveau dans la cuvette s'étant abaissé à la troisième pointe.

Pour s'assurer si une certaine quantité d'humidité d'abord inhérente au tube, ou au mercure, se transforme en vapeur pendant l'agrandissement de la chambre barométrique, on fera les mêmes observations dans un ordre inverse, en diminuant cette chambre par le refoulement du mercure.

M. Gambey et M. Arago discutent les meilleures conditions à donner à la cuvette.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Registre 1827-1844 (copies)
Citer ce document “Séance du 1er juillet 1840”, 1840-07-01, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 26 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/9158

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_019742_A.jpg
FR751142302_006_019743_A.jpg