Séance du mercredi 19 janvier 1853

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Séance du mercredi 19 janvier 1853

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

Il est donné lecture d'une lettre de M. le ministre de l'Instruction publique qui accuse réception de l'extrait qui lui avait été adressé par le Bureau des observations météorologiques faites à l'Observatoire de Paris en septembre et octobre 1852.

M. le ministre de la Justice écrit au Bureau des longitudes pour le remercier de l'envoi qu'il lui a fait de l'Annuaire pour 1853.

M. Breguet met sous les yeux du Bureau un appareil construit par son grand-père. Cet appareil, qui porte à sa partie supérieure un miroir métallique, pouvait recevoir un mouvement de rotation qui était destiné à maintenir le miroir dans une position horizontale et à le rendre propre, dans cet état, aux observations par réflexion à bord des navires.

M. Arago, au nom d'une commission précédemment nommée, rend compte des moyens proposés pour suppléer M. Largeteau dans l'inspection spéciale des calculs de la Connaissance des temps.

Les calculs seront confiés, comme par le passé, aux deux calculateurs en titre et à un 3^ème calculateur. Quant aux vérifications, elles seront faites par les deux calculateurs de l'Observatoire sous la surveillance supérieure de M. Mathieu, qui se chargerait en outre de l'inspection générale des calculs.

La partie de la Connaissance des temps intitulée Phénomènes et qui comprend les occultations des étoiles par la lune était fournie par M. Daussy ; le travail de la Connaissance des temps serait complètement organisé si M. Daussy se chargeait encore des éclipses et des marées.

M. Daussy accepte avec empressement cette proposition.

La commission propose en outre, en raison du surcroît de travail imposé aux calculateurs de l'Observatoire, de leur accorder en sus de leur traitement une indemnité annuelle de 500 francs.

Le Bureau adopte l'ensemble des dispositions précédentes proposées par la commission.

M. Arago entretient le Bureau d'une communication récente faite à l'Académie des sciences, dans laquelle l'auteur propose une nouvelle détermination des positions géographiques des chefs-lieux de départements. M. Arago regrette que l'auteur ait cru devoir jeter des doutes sur toutes les déterminations obtenues à l'aide des cercles répétiteurs : il rappelle que ces instruments donnent des latitudes exactes lorsqu'on a soin d'observer des étoiles au nord et au sud du zénith, et il cite à cette occasion les observations faites par M. Biot avec un cercle répétiteur de Gambey pour déterminer la latitude de Formentera.

M. Biot pense, comme M. Arago, que les cercles répétiteurs, entre des mains exercées, peuvent donner des déterminations absolues dégagées des erreurs constantes.

M. Arago annonce au Bureau qu'il s'occupe en ce moment de rédiger la relation de la dernière éclipse totale de soleil, et qu'il saisira cette occasion pour signaler quelques lacunes qui se trouvent dans les observations publiées jusqu'à présent.

M. Arago parle ensuite des observations qu'il a faites autrefois dans le but de déterminer l'aplatissement de Mars et des causes qui ont amené la divergence d'opinion qui, sur cet objet, existe aujourd'hui parmi les astronomes.