Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 9 juin 1920

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 9 Juin 1920.

Présidence de M. Andoyer

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

I. A l’occasion du procès-verbal, M. Bigourdan tient à signaler que depuis longtemps, à l’Observatoire de Paris, on a pris des dispositions pour maintenir les instruments notamment l’équatorial coudé à une température aussi constante que possible et on n’ouvrait la cabane qu’au moment où il y avait équilibre de température entre l’instrument de l’air extérieur.

M. Hamy fait remarquer que cet équilibre à Paris ne dure que peu de temps, tandis qu’à Licke [Lick] on peut prévoir la température de la nuit qui se maintient constante pendant longtemps et on obtient ainsi une égalité complète.

II. – M. le Président donne lecture :

1°/ d’une lettre du Directeur de l’Institut Météorologique de Montevideo faisant connaître qu’à partir du 30 Avril dernier l’Uruguay a adopté comme heure officielle l’heure du fuseau n° 20.

III. – M. le Président signale que le Bureau a reçu les 3 tomes des tables de Brown sur la lune ; c’est un ouvrage considérable qui résume 30 années de travail. La disposition des nouvelles tables constitue un progrès sur celles d’Hansen qui étaient plus commodes que celles de Delaunay. L’auteur a été obligé de laisser une inégalité empirique qui s’élève à 10”71 avec une période de 140° par siècle et qui groupe toutes les causes trop faibles pour être soumises au calcul.

A ce propos M. Hamy parle de l’action de la gravitation et de la pression de <la> radiation ; il montre par une comparaison saisissante l’énorme différence qui existe entre ces 2 forces.

IV. M. le Président signale [barré : qu’il a reçu] que le Bureau a reçu des exemplaires des “Astronomische Nachrichten”. Il fait remarquer que dans le feuillet 211 est insérée une adresse [barré : en date du] <à M. Stromgren [Strömgren]> signée en Avril 1919 par les astronomes allemands parmi lesquels figure Bauschinger qui porte encore le titre de Directeur de l’Observatoire de Strasbourg en Alsace.

M. Andoyer signale encore parmi les articles intéressants parus dans cette publication un mémoire sur l’aberration, puis une étude sur une nouvelle théorie de l’éther qu’il demande à M. Hamy d’examiner pour en rendre compte au Bureau à l’une des prochaines séances.

V. – M. le Général Ferrié donne lecture d’une lettre qu’il se propose d’envoyer à M. Samson en réponse à celle dont il a été question à la dernière séance. Dans cette lettre, M. le Général Ferrié commence par définir le but que s’est proposé le Bureau [mot barré] en faisant la détermination <des longitudes> d’un réseau mondial [barré : de longitude] ; il montre l’importance du rattachement de Greenwich, méridien origine, aux points de ce réseau ; il indique les raisons qui ont amené à choisir les points d’observation.

Il résume la discussion qui a eu lieu à la dernière séance du Bureau et en indique les conclusions. Faisant allusion à la remarque faite par M. le professeur Turner, il rappelle qu’il s’agit uniquement de la détermination de la longitude astronomique, il cite à ce sujet ce qui s’est passé à Washington lors de la détermination de la <différence de> longitude Paris-Washington. Il termine en disant que la longitude astronomique pouvant varier avec le temps, il est nécessaire de faire l’opération dans une période de temps restreinte, sauf à <la recommencer> [barré : reprendre] plus tard.

Le Bureau approuve entièrement les termes de cette lettre.

A cette occasion, M. Claude cite quelques chiffres pour montrer la précision qu’atteignent les observations faites en 1916 par madame Chandon à l’Observatoire de Paris à l’aide de l’astrolabe à prisme.

VI. – M. Renaud demande quelle sera la réponse qui sera faite à la lettre [mots barrés] qui a été adressée à M. Ch. Lallemand par l’Association géodésique des six états neutres et dont il a été question à la dernière séance. Il pense qu’il y aurait intérêt à faire une réponse aussi rapide et aussi nette que possible.

M. Lallemand fait savoir que telle est bien son intention ; il fera à bref délai une réponse dont il indique le sens général.

VII. – M. le Président annonce la mort de M. A. Righi correspondant du Bureau ; il prononce l’éloge de ce savant.

La séance est levée à 16^h20

Le secrétaire

J. Renaud