Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 9 juillet 1924

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 9 juillet 1924
Créateur Fichot, Eugène (1867-1939)
Contexte Volume 1924-1926
Date 1924-07-09
Contributeur Fichot, Eugène (1867-1939); Picard, Émile (1856-1941);
Identifiant O1924_1926_031
Format 19,7 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 9 JUILLET 1924.

Présidence de M. PICARD

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

La séance est ouverte sous la présidence de M. LALLEMAND. M. le Président adresse des souhaits de bienvenue à MM. DELCAMBRE et MAURAIN, nommés correspondants, qui assistent à la séance.

M. le Président donne lecture d’une lettre de M. RÉMY THOMASSET, géomètre, signalant quelques divergences entre les renseignements de l’Annuaire pour 1923 et les documents de la triangulation italienne. Communiqué pour examen et avis à M. le Colonel BELLOT, représentant du Service Géographique de l’Armée.

M. BIGOURDAN présente un numéro du journal La Science Moderne dans lequel il a publié un article sur la découverte de Neptune.

M. PICARD prend place au fauteuil de la présidence. M. APPELL signale au Bureau que son attention a été appelée par M. CLAUDE sur le Recueil de formules et tables, de HOUËL, qui permettrait d’obtenir la distance géodésique de deux points sur un ellipsoïde.

M. ANDOYER fait observer que la formule contenue dans ce Recueil est inapplicable au problème tel qu’il a été posé par M. LALLEMAND. Pour sa part, M. ANDOYER a communiqué à M. LALLEMAND une formule très simple, qui tient compte seulement de la première puissance de l’aplatissement : [lettre barrée] l’approximation ainsi obtenue est de [barré : 30] <1> Km. sur 10.000 Km.

M. LALLEMAND estime que le terme correctif de M. ANDOYER pourra s’obtenir aisément au moyen d’un abaque facile à établir. Quant à la distance sur la sphère, il existe déjà des abaques qui la fournissent. Le problème se trouve ainsi résolu d’une manière pratique.

M. BIGOURDAN présente au Bureau un ouvrage de M. JARRY DESLOGES sur les observations des surfaces planétaires. L’auteur a effectué ses observations à Setif, il a été amené à diaphragmer ses objectifs d’un tiers pour obtenir une meilleure définition. La question des canaux de Mars, qui n’a pas été traitée par M. JARRY DESLOGES, donne lieu à quelques remarques de la part de MM. DESLANDRES et BIGOURDAN. Les observations faites récemment à Meudon paraissent avoir élucidé complètement la question, car les prétendus canaux se réduisent à une suite de points quand la définition est bonne.

M. ANDOYER entretient le Bureau d’un travail fait par M. l’abbé CALOT, à l’observatoire d’Abadia [Abbadia], sur la constante de la réfraction. Il en résulterait que la valeur adoptée pour cette constante devrait être augmentée d’environ une demi-seconde. Par une méthode fondée sur des principes moins critiquables, M. LAMBERT a été conduit à une correction de 0”[barré : h].72. M. LAMBERT observait des passages inférieurs et supérieurs de polaires ; cette méthode est préférable à toutes les autres, celle de LOEWY n’ayant rien donné. Elle a, il est vrai, l’inconvénient d’exiger, en général, un intervalle de six mois entre les observations des passages d’une même étoile ; mais, en observant soir et matin, on n’est pas plus certain que les conditions atmosphériques soient restées les mêmes.

M. le Président rappelle que la question de la constante de réfraction avait été soulevée par M. l’abbé VERSCHAFFEL à la dernière réunion du Comité National d’Astronomie. M. GONNESSIAT avait également critiqué la manière dont les observations avaient été conduites, mais il n’en est pas moins remarquable qu’avec des procédés si divers on aboutisse néanmoins à des résultats aussi concordants.

Sur une question de M. ANDOYER, M. DELCAMBRE fait savoir que, suivant les journées, la température de l’atmosphère subit toutes sortes d’inversions entre le sol et une altitude de 3000 ou 4000 m. où se rencontre une couche isotherme. Au delà, on constate très sensiblement la décroissance adiabatique. M. DELCAMBRE suggère de procéder à des sondages de la haute atmosphère au moment des observations ayant pour but l’étude de la réfraction.

M. PICARD attire l’attention sur le rôle que peut jouer l’ozone dans la réfraction atmosphérique.

M. JOBIN ne croit pas qu’il puisse être très appréciable, les expériences de M. FABRY ayant montré que toute la quantité d’ozone agit comme si elle constituait une couche d’1 décimètre à la pression 760.

M. MAURAIN expose que l’ozone se rencontre surtout dans les hautes régions de l’atmosphère ; celles-ci s’étendent au minimum jusqu’à 140 Km., puisque les météores brillent à cette altitude.

M. FICHOT rend compte au Bureau de l’examen préliminaire qu’il a fait du dossier remis par M. BAILLAUD, et contenant le calcul des observations à l’astrolabe du colonel MAILLE. Les réductions des étoiles ont été faites séparément par MM. CLAUDE et POURTEAU. Les résultats obtenus pour les corrections de pendule ont déjà été comparés à ceux qu’on avait conclus des observations méridiennes ; il en résulterait un écart moyen d’environ 0s,03. En raison des incertitudes que présente la détermination de l’heure M. FICHOT est d’avis qu’une étude plus approfondie ne pourrait conduire à des résultats sensiblement différents, et qu’une conclusion d’ordre très général peut déjà s’en dégager : c’est que des observateurs, également exercés, peuvent avec les deux types d’instruments obtenir des résultats pratiquement équivalents.

M. BIGOURDAN pense néanmoins qu’un examen plus complet doit être poursuivi, en vue de la publication des résultats. Il considère comme particulièrement intéressant de pouvoir se rendre compte des écarts entre les Cp obtenus au moyen de chaque étoile isolée, et demande que M. BAILLAUD soit prié de vouloir bien communiquer ces éléments au Bureau pour les observations méridiennes qui ont été comparées aux déterminations au moyen de l’astrolabe. Le Bureau approuve cette manière de voir.

[reporté en fin de texte : M. Claude signale au Bureau la publication en 1923 de l’ouvrage : Quelques règles pratiques pour l’usage de l’Astrolabe à prisme, avec un exemple de détermination de coordonnées (Madrid, Dépôt de la Guerre) par le Capitaine d’Etat-major Arturo Campos Albuerne.]

Il est décidé que la prochaine séance aura lieu le Mercredi l6 Juillet à 16 Heures.

La séance est levée à 16 Heures 40.

E. Fichot

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Picard, Émile (1856-1941)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1924-1926
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 9 juillet 1924”, 1924-07-09, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 26 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6862

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